Au cours de l`hiver 1959-1960 une mission de camions Berliet a traversé le désert du Ténéré de Djanet a Fort-Lamy, à l'aller en longeant la bordure orientale de l`Aïr, au retour en suivant la ligne des oasis du Kaouar et du Djado.
L'année suivante une seconde mission a relié les mêmes points, cette fois en contournant le Tènéré par Seguedine, Zouar et Largeau.
Des spécialistes de la géologie. de la zoologie, de la botanique. de la préhistoire et de l'ethnographie ont pris part à ces deux missions.
Jusqu'à ces derniers temps les opinions étaient partagées sur le moyen de transport le plus approprié à l'exploration du désert.
Pour beaucoup do géologues et de pétroliers, l'automobile à quatre roues motrices est le véhicule idéal, à quoi les tenants de la vieille École, les conservateurs du désert, répondaient par un plaidoyer pour le chameau qui, par sa régularité quasi mécanique et l'autonomie qu'il
assure grâce à
l'outre en peau de bouc, permet à la lois les navigations hauturières et les observations de détail.
Aujourd'hui l'hésitation n'est. plus possible: l'expérience a montré que l'exploration de vastes étendues de désert. ne peut se faire que par la collaboration de l'avion, qui donne une vue d'ensemble, de l'hélicoptèr
e, qui dépose le chercheur à pied d'œuvre. et du camion qui trans
porte les récoltes.
Le succès des deux missions aura été avant tout celui de leur guide, le commandant Armand. Grâce à sa minutieuse préparation, les camions ont pu rouler à cap constant, suivant un itinéraire choisi sur photo aérienne et reconnu ensuite en hélicoptère.
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