Forts du Sahara Central

 

                       

Forts à Tamanrasset

 En Août 1905, prés de l'Oued Tamanrasset, sur le conseil de Moussa Ag Amastane, Amenokal des Touareg du Hoggar, le père De Foucauld construit la première maison en dur de Tamanrasset pour abriter une chapelle: la "Frégate". .Un peu plus tard, et pour se protéger, le Père qui ne voulait pas quitter Tamanrasset se fait construire un Bordj civil, s'y réfugie et abandonne la Frégate.

Et en 1916, la Compagnie Saharienne du Tidikelt-Hoggar commence  Fort Laperrine

Le Bordj de Foucault et le Fort Laperrine sont le noyau de cette ville qui dépasse aujourd'hui les 100 000 habitants

Photo Google Earth 2500 m

La Frégate

La "Frégate" fut la première maison , presqu'un bordj, construite à Tamanrasset en 1905

Dans son Carnet,  le 19 août 1905, le Père de Foucauld écrit:

« Commencé à construire chapelle. J'aurai une maison en pierre, servant d'Église et de Sacristie, et une hutte en paille servant de dortoir, réfectoire, cuisine, parloir, chambre d'hôte, etc... La maison a à l'intérieur, 6 mètres de long et 1,75 mètre de large ; elle est divisée en deux pièces égales, l'une servant de chapelle, l'autre de sacristie »  

Photo prise sans doute peu aprés sa construction et l'on voit qu'il n'y a rien aux alentours

La Frégate

 

La Frégate avant 1916-Blog du Docteur Pelissier      

La chapelle

La Frégate aujourd'hui

La seconde fut le Bordj.

Le Bordj

BORDJ DE FOUCAULD

1916

  22°47'16.44"N

  5°31'36.16"E  

Sahara Des Touaregs

Position en KML 

 

Le Bordj en 1950- Petrochewski

Le Bordj dans les années 60

Ce Bordj, d'un classicisme absolu, parfaitement carré, quoique les redoutes d'angle aient été doublées par rapport aux forts traditionnels qui n'avaient des redoutes que sur une seule diagonale, a été réhabilité, dans les années 2000, et il faut en féliciter les autorités algériennes.

Le 1er décembre 1916

Le soir du 1 décembre 1916, il fut tué alors qu'une bande de fanatiques senoussistes  avait encerclé son ermitage.

Il semble que des  Senoussistes venus de Libye, ayant  entendu parler de Charles de Foucauld, aient été désireux de l'enlever, peut être pour des motifs financiers,  espérant obtenir une rançon contre sa libération.

Un Touareg connu de Charles de Foucauld trahit alors sa confiance et permit aux Senoussistes d'investir le fortin

L'arrivée de deux tirailleurs algériens les surprend et, dans la panique, il est abattu d'une balle dans la tempe, on ne sait trop par qui.

 

Après sa mort, le Général Laperrine fut enterré sous ce mausolée à coté de la seconde sépulture de Charles De Foucauld en face de son Bordj. Ce monument a été détruit

La première sépulture, creusée dès le lendemain du 16 Décembre, était juste devant le fort

 

De Foucauld et Embarek, esclave libéré à Beni Abbès Par le Père de Foucauld

Blog du Docteur Pelissier

Deuxième enterrement du Père De Foucauld

 

Transition

Enterrement du Général Laperrine, aprés sa mort à Anesbaraka, au Soudan français.

Cette photo du mausolée Laperrine, dans les années 1930, est prise depuis le Bordj De Foucauld et montre Fort Laperrine

FORT LAPERRINE

1916/1920

 22°47'20.50"N  

  5°31'35.25"E  

Sahara Des Touaregs

Position en KML 

 Fort Laperrine fut opérationnel en 1921 et devint, de par sa position et de par la présence du campement de l'Amenokal du Hoggar, Moussa Ag Amastane le Centre Administratif du Territoire du Hoggar, poussant à la désaffectation de Fort Motylinski, indéfendable, à 100 km au Sud.

Sur cette photo des années 1960, on aperçoit au fond le fort originel que l'on distingue nettement sur la photo ci dessus.

Photo tirée de Hoggar du Général Denis  

Depuis cette date, le Bordj initial s'est très fortement agrandi et est devenu le cœur la ville de Tamanrasset

Le bas à droite est devenu l’Hôtel Tin Hinan et les bâtiments à gauche, y compris le vieux bordj de 1921, ci dessous, ont été démolis..

Trois photos du site Fezzan de Jean Soupène, dont ci dessus celle du bordj originel

Façades de Fort Laperrine sur la rue centrale de Tamanrasset


 Général Laperrine

Laperrine, après avoir été le découvreur, le conquérant et le fédérateur du Sahara algérien s'est éteint, le 15 Mars 1920, à Anesbaka à 500km au sud-ouest de Tamanrasset, peu avant la disparition de Moussa Ag Amastane.

Cliquez sur Saharas pour suivre la fin de Laperrine, sa recherche et son retour à Tamanrasset 

Moussa Ag Amastane

L'histoire de Tamanrasset, est marquée par le Père de Foucauld,  le Général Laperrine, fondateur  du Sahara Algérien actuel, et par Moussa Ag Amastane, Aménokal des Touaregs  Hoggar.

Moussa Ag Amastane, contraint à la coopération avec les Français après le combat de Tit, en Mai 1902, à quelques  dizaines de kilomètres de Tamanrasset,  devint ami avec le Père de Foucauld et le Général Laperrine.Triste post scriptum pour Moussa, le fils d’Amastane

Malheureusement pour lui, en 1916, son ami, de Foucauld, est assassiné et, en  1920, son autre ami, le Général Laperrine se tue en avion au sud de Tamanrasset.

Moussa ne leur survit pas!

Et plus personne n'en parle alors qu'il a marqué son siècle!

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Monument français Tit -Petrochevsky 1950

Monument Algérien 2010

Moussa ag Amastane, Aménokal des Touareg Hoggar de 1905 à 1920, jeune et, exceptionnellement à visage découvert

 

Dassine, fiancée, mais pas épouse de Moussa et sœur d'Akhamouk Aménokal de 1921 à 1941

Tombe oubliée de Moussa Ag Amastane, lui même oublié de ses amis français, par Norbert Mehlfuehrer

Et, fait extraordinaire, inconnu de la majorité des amoureux du Sahara, une Kasbah, appartenant à Moussa, dans Tamanrasset, est actuellement dans une décharge d'ordures, en frontière de la ville, à l'Est.

Heureusement, l'Etat Algérien, pourtant pas trés favorable à Moussa, fils d'Amastane, va réhabiliter cette Kasbah, exportée d'In Salah!.

Article paru dans InfoSoir: en Octobre 2011

Sauver Sorro Moussa Ag Amestane

Construit en 1906, Ksar Moussa Ag Amestan (sorro signifie dans le dialecte targui une maison à étage), de Tamanrasset, est un édifice totalement effondré et en cours de restauration, par l’équipe de Khelifi Mohamed Amine. Ce ksar est bâti en terre d’une ampleur stupéfiante, où l’artisan de l’époque et dans cette région, a trouvé la bonne manière de façonner avec une technique simple et fiable, une fonction vitale dans toutes ses dimensions (humaine et stratégique), afin d’assurer la survie d’un peuple dans des circonstances redoutables. L’édifice, d’après Khelifi Mohamed Amine, est une résidence construite à partir de 1906 jusqu’en 1929 pour le roi du peuple targui Moussa Ag Amestan, après avoir réussi à réunir les tribus touareg et conclure avec succès un pacte de paix avec l’administration française et son armée, menée par le Général Laperrine. «La résidence présentait à la fois un lieu de vie pour lui et sa famille, et aussi le siège où il gérait son peuple et recevait des hôtes.» La mission de l’architecte et de son équipe consiste à élaborer les travaux d’urgence, les relevés (métrique et architectural) et genèse historique, le diagnostic et état de conservation et enfin la restauration de Sorro Moussa Ag Amestane.

 

 

La Kasbah de Moussa, à Tam, par Arnaud  Contreras

La Kasbah de Moussa par Norbert Mehlfuehrer

 

Tamanrasset en 1960

Bonjour j'ai vécu a Tamanrasset de nov 1959 à juin 1966,j'étais employé a L'Organisation commune des régions sahariennes, devenue après l'indépendance l'organisation de gestion et sécurité aérienne,a l'aérodrome de Tamanrasset AguenarMon épouse était gérante Shell aviation;Je garde une profonde nostalgie de ce village,et de ces incomparables paysages montagneux.
Surtout l'Adriane qui se parait de couleurs féériques le long de la journée.
Nous étions très connus dans le village ( à l'époque nous étions en total 1100 habitants) Ces photos ont etées prises par moi même en juin 1962 Emile Koltan Eté  2013

 

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Passez la souris sur l'image

 

En 1914, Tamanrasset n'existait pas.

En 1962, il y avait 1100 habitants à Tamanrasset.

En 1967, ils étaient 4700.

Aujourd'hui, ils sont 150 000!

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