Forts du Sahara Central
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KASBAHS DU TIDIKELT
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1900- 1902
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26°58'17.51"N
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1° 4'50.92"E
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Conquête Des Oasis
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Position en KML
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Carte Michelin 741
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Dans le Tidikelt, en dehors d'In Salah, il y a quatre
agglomérations: Aoulef, Tit, In Rahr et Akabli.
Cette dernière, un peu à l'écart de la ligne des Oasis,
et la plus ancienne des villes du Tidikelt, est la tête de
pont du commerce caravanier tourné vers Tombouctou.
Toutes ces agglomérations étaient, avant l'arrivée
de la France, en 1900 environ, constituées de Ksour.
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Ksar de Temacine à coté d'Adrar
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Kasbah-Cherfa à Aoulef par
Halachemi.Madjid
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Ksour et Kasbahs du Tidikelt
Les
ksour (pluriel du mot> ksar, dérivant probablement du
latin castrum, place fortifiée) sont sans doute l'un des
emblèmes les plus connus de la région du Gourara, même si
on les trouve en fait dans tout l'Atlas saharien,ainsi que
sur les flancs du grand Erg Occidental et les contreforts
du Tademaït
Un
Ksar est un espace urbain, souvent fortifié contenant les
habitations des membres de la tribu, structuré autour d'un
axe principal reliant la Mosquée et la, ou les, Kasbah
, sorte de résidence d'honneur fortifiée, dotée de
tours d'angle, qui peut également servir de magasin
collectif, de dépôt d'arme ou de prison.
Le
Ksar est un village alors que la Kasbah est la propriété
d'une famille, à l'instar des châteaux forts européens.
Enfin,
le terme de Ksar peut aussi recouvrir la juxtaposition, le
regroupement de plusieurs ksour au sein d'une oasis .
Kasbah
d'In Rahr
Dans "Le Temps", en 1900,
La
nouvelle importante que nous publiions hier, en
Dernière Heure, de l'occupation par les forces
françaises, opérant dans l'extrême Sud algérien,
des groupes d'oasis qui, avec celui d'In-Salah,
forment le Tidikelt, est précisée ce matin de
divers côtés. Au ministère de la guerre, on
communique la note suivante :
Un
fort contingent de ksouriens, rassemblé depuis
quelque temps autour d'In-Rhar, menaçait notre
occupation d'In-Salah. Le lieutenant-colonel
d'Eu, à la tête de la colonne de renforts,
récemment arrivée à In-Salah, a attaqué les
forces ennemies à In-Rhar, le 19 mars.
La
place a été prise d'assaut après bombardement et
une résistance acharnée.
La
kasbah et les mosquées étaient défendues par des
guerriers venus du Touat, d' Aoulef, d'Akabli.
Les
pertes de l'ennemi, qui s'était réfugié dans la
kasbah après avoir été repoussé de ses lignes
extérieures, sont d'environ 600 tués.
Une
centaine de blessés ont été recueillis par nos
troupes. Beaucoup ont été emportés par l'ennemi
dans sa fuite. 450 prisonniers sont tombés entre
nos mains.
Le
reste des forces ennemies, poursuivi par la
cavalerie, s'est dispersé.
Dans Forts Sahariens
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Prise d'In Rahr dans Le Petit
Parisien 1900- N° 564
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Pour
la sécurité du pays, il convient de laisser une garnison
à In-Rhar. On confie cette tâche à la 1ère compagnie de
tirailleurs sahariens qui s'installe à Kasbah-Sebkha.
Cette petite forteresse se trouve à 1.500 m au sud
d'In-Rhar, et dans l'est-nord-est de la palmeraie de
Miliana.
Le
capitaine Thouveny, des tirailleurs sahariens, l'a
trouvé inoccupée au cours d'une reconnaissance légère
effectuée le 21 mars. Elle a même été partiellement
détruite sur sa face nord, par ordre du pacha, pour
obliger les gens de Miliana à trouver refuge, avec leurs
vivres, dans les kasbahs d'In-Rhar même.
Réoccupé
et aménagé par les sahariens, Kasbah-Sebkha devient le
Bordj d'In-Rhar. C'est un carré presque parfait de 35 m
de côté; sa porte d'entrée est située sur la face est,
du côté de la palmeraie. Le mur d'enceinte, de 5 m de
haut, a 1 m environ d'épaisseur à la base. Des créneaux
sont percés à 2,5 m du sol; une deuxième ligne de feu
est organisée vers le milieu des faces nord et sud. Des
bastions de 7 m de haut environ sont disposés à chaque
angle.
Le
Bordj d'In-Rhar perdra en 1902 sa garnison permanente,
au moment de la réorganisation des troupes sahariennes;
un gardien, seul, maintiendra, vaille que vaille, l'état
des lieux.
Aucune photo de la Kasbah d'In Rahr
n'est disponible, ni ancienne ni récente.
Kasbah
de Tit
Dans Forts Sahariens
Le
24 mars, le Lieutenant-colonel d'Eu arrive à Tit,
halte classique des caravanes qui vont de Reggan à
In-Salah; les Touaregs y viennent fréquemment eux
aussi. Son ksar n'a pas grande importance: à l'époque,
il ne rassemble qu'un petit groupe de maisons habitées
par de pauvres harratines; et il est en partie en
ruine.
En revanche, la kasbah de Tit, qu'un fossé entoure de
toutes parts, a été réparée tout récemment et elle est
facilement aménageable. Comme par ailleurs la
palmeraie est particulièrement bien tenue, avec de
nombreux jardins, et qu'il existe dans les environs
immédiats de beaux pâturages, le Lieutenant-colonel
d'Eu pense que les lieux conviennent parfaitement à
l'établissement des spahis sahariens.
Comme pour l'heure il a un besoin évident de cette
troupe spécialisée, il détache provisoirement dans ce
nouveau bordj une section de tirailleurs algériens,
sous les ordres du lieutenant Jouandon: les travaux
d'aménagement sont entrepris tout de suite
Aucune photo de la Kasbah de Tit n'est
disponible, ni ancienne ni récente.
Kasbah
d'Akabli
Il
ne semble pas y avoir eu de fort français issu d'une
Kasbah, mais l'urbanisme d'Akabli était semblable à celui
des autres Oasis du Tidikelt, à l'exception de la présence
d'une communauté importante de Kountas, issus de
Tombouctou
Kasbah
d'Aoulef
Dans Forts Sahariens
Après
être passée à Akabli, point de réunion des caravanes
venant du Touat ou d’In-Salah pour se rendre à
Tombouctou, la colonne prend la direction d'Aoulef.
Elle
passe, ce faisant, à l'endroit où a été assassiné
Camille .Douls par ses guides en 1889.
Le
lt-colonel reçoit la soumission d'Aoulef (28 mars),
point de jonction du Tidikelt avec le Touat. Ce pays est
plus riche que tous ceux que la colonne a parcourus
jusqu'à ce jour; il est aussi plus peuplé. Le
lieutenant-colonel pense que ce serait un beau centre de
garnison pour une compagnie de sahariens, d'autant plus
que la kasbah appelée Omanat est des plus imposantes.
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Photo de Camille Douls, explorateur du Sud du
Maroc prise par Nadar en 1888
Né en 1864 au hameau des
Bordes Basses, commune de Ségur, il fut bercé
toute son enfance, par les récits de son père,
ancien combattant de la conquête de l'Algérie ;
en 1886 il réalise son rêve et arrive au Sahara,
il apprend l'arabe, se converti à l'Islam afin
de mieux s'intégrer.
Capturé par des pirates et
devint leur esclave et réussi à s'évader.
Lorsqu'il rentre en France, il donne une série
de conférences , et repart pour Tanger en 1888,
grâce à la participation financière de la ville
de Rodez. Il est étranglé par les Touareg le 6
février 1889 avant d'arriver à Tombouctou. Ses
restes retrouvés 2 ans plus tard furent
rapatriés à Rodez ou il est enterré.
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Kasbah-Omanat en Août 1902.
Mission Guillo-Lohan
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Dans Forts Sahariens
En
1902, au moment de la réorganisation des territoires
sahariens, décision est prise de supprimer les garnisons
d'In-Rhar et de Tit, au profit d'Aoulef. Kasbah-Omanat
reçoit alors un détachement de la nouvelle compagnie
saharienne du Tidikelt et prend le nom de
Kasbah-Ravillon.
Cette
forteresse indigène est l'une des plus importantes du
Tidikelt. C'est une grande masse carrée dont la porte
centrale donne sur une large allée transversale, voûtée,
haute comme une nef de cathédrale. Une grande cour
s'accole à la face méridionale ; vis-à-vis de ce mur
d'enceinte s'aligne des cases à fenêtres mauresques
servant de popotes, de bureaux, de chambres.(38)
Le
colonel Laperrine est cependant peu enclin à
laisser "engarnisonner" ses sahariens. Très
vite, comme pour les bordjs d'In-Rhar et de Tit, les
effectifs de jadis se résument à un simple gardiennage.
Déjà en 1907, seuls quatre sahariens et leur caporal
européen gardent le fortin d'Aoulef.
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L'ex Kasbah-Omanat, devenue
Kasbah-Ravillon en 1919 lors de la Mission
Saoura-Tidikelt
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La
Kasbah-Ravillon en 1930-Centenaire de l'Algérie
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Architecture
d'Aoulef
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Kasbah-Ravillon à Aoulef par
Taha4ever
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Ancien cinéma à Aoulef par
Taha4ever
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Ancienne maison à Aoulef par
Taha4ever
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Kasbah-Ravillon à Aoulef par
Keddi 1990
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