Forts du Sahara Central
|
|
|

|
BORDJ MEREKSEN
|
1910-1920 ?
|
29°16'31.75"N
|
9°42'32.75"E
|
Sahara de l'Est
|
Position en KML 
|

|
Carte AMS
|
ATTENTION EN CE LIEU, PAS DE
BORDJ MEREKSEN
En
2012, date à laquelle ce fort a été
répertorié, aucune information sur sa
localisation n'était disponible à l'exception
de celle de Michelin qui, sur sa carte 741 Afrique de
l'Ouest plaçait Mereksen à une centaine
de kilomètres au Sud de Ghadamès alors
qu'il n'était pas là.
J'en
avais déjà l'intuition puisque j'écrivais,
ci dessous plus bas, que Mereksen était un fort
de l'Est
En
effet, le 10 Aout 2019, le Mel ci dessous semble formel:
Je
tombe sur votre site sur Meriksen.
Mon
père, méhariste a construit ce bordj
en 1938, il l'appelle Mariksen . Je possède des
photos de la construction . Le Bordj ne se trouve pas
du tout où vous le mettez, il est d'après
les renseignements laissés par mon père
à 30 km d'Imoulaye , sur une carte il y
a une croix qui le situe au symétrique
de Fort Saint par apport à Ghadamés .
Bonne
réception.
AF
Minier
Une enquête alimentée
par Anne Françoise Minier et moi même conduira
à sortir le vrai Bordj Mariksen de ses sables!
Pour en savoir plus,
allez voir Fort Mariksen dans les forts de l'Est ainsi
que le film des retroubailles
et de la construction en 1938-39 par le père
de AF Minier, le Lieutenant Rolland.
|

|
Cliquer sur ce fort,
apparemment en parfait état, pour
aller le visiter.
Et, si l'enquête
et la construction de Mariksen vous intéressent,
cliquer sur le Lieutenant Rolland
|

|
|
CI
DESSOUS ARCHIVES 2012
|
Mereksen est un fort de l'Est
Mereksen a été mis dans Sahara Central, car le découpage géographique que nous avons
choisi l'a mis là.
Mais, c'est le point extrême de la ligne des forts de l'Est qui a été
conçue,initialement, comme un dispositif d'encerclement de Ghadamès, ville importante et agitée, à l'époque, car c'était le terminus préféré
des trafics caravaniers venant d'Afrique Noire.
L'autre point extrême était Fort Saint, donné à la Tunisie à l'indépendance de
celle ci, mais qui fut très longtemps algérien.
|

|
Cherchez l'erreur
Cette erreur est patente ci dessus sur la carte AMS, édition 1 de 1952,carte faite par des
ingénieurs de l'armée américaine sur la foi de renseignements fournis par l'IGN et l'armée française.
Pour vous éclairer, il est nécessaire de lire le document ci dessous:

Voilà, maintenant, c'est presque clair.
A moins d'une erreur de AMS, imposée peut être par la Diplomatie
Américaine, la frontière Algéro - Libyenne a bougé,
après 1952, date d'édition de la carte puisque sur cette
carte
Bordj Mereksen est en Libye!.
|
Dans ce même document, il semble que certains points de la frontière aint été
reportés vers l'Ouest, avec l'assentiment de la France, dans un accord signé en 1919 avec les Italiens, la France ne souhaitant pas couper des tribus transhumantes en deux
parties de part et d'autre de la frontière.
Et, quand l'accord ci dessus a été signé, en 1955, la position de la France a changé sur
cette frontière.
La raison c'est cet homme :

Cet homme, accompagné de son écuyer-jeanneret lors d'une réception, à Ouargla, en
l'honneur du Gouverneur Général de l'Algérie.
Cet homme, suicidé en 1949, c'est Conrad Killian,
géographe, géologue et découvreur du pétrole en Libye et en Algérie
WW II 1942-43
Mais Mereksen fait un peu parler de lui en 42-43
Dans la région de Ghadamès, face à une importante garnison ennemie, le goum méhariste d'El Oued du capitaine Ruat
tenait les lisières
sud de l'Erg oriental et un peloton Ajjer (lieutenant Bracq) était installé près d'Hassi Imoulaye. En avant-postes, les deux petits bordjs de Fort- Saint et de Mareksen
étaient gardés par quelques hommes.
Fin décembre 1942, les Italiens très renseignés par des auxiliaires tunisiens déserteurs sur la faiblesse de ces ouvrages attaquent Fort-Saint. L'adjudant
Carcouet commande le poste qui comprend trois européens du poste radio et quatre méharistes algériens. Sommé de se rendre, il répond par une salve de
mousquetterie. Aussitôt le bordj est canonné par l'artillerie italienne, le poste radio est détruit, les opérateurs blessés et l'adjudant Carcouet tué.
Durant la nuit,. les survivants rallient le goum Ruat dans l'erg.
Pour éviter que Mareksen - pourtant sans aucun intérêt militaire - ne subisse le même sort que Fort-Saint, un peloton de la
compagnie saharienne portée mixte (lieutenant Carret) est dirigé rapidement de Fort-Flatters sur Mareksen avec l'ordre de tenir la position coûte que coûte, A peine
arrive-t-il au bordj le 9 janvier 1943 qu'il est violemment attaqué par les Italiens qui disposent d'artillerie, de chars et d'une infanterie nombreuse (plusieurs centaines
d'hommes). Le peloton du lieutenant Bracq et le goum d'El Oued installés dans les dunes tentent de soutenir les assiégés du feu de leurs armes mais en vain, L'ennemi
pilonne le fortin et le réseau défensif qui l'entoure. A plusieurs reprises, il s'approche des barbelés et chaque fois est repoussé, Il ne réussit à se
rendre maître du bordj qu'après une journée de combat (Le lieutenant Carret avait une très grave blessure à la tête, le maréchal des-logis Oullié
était grièvement. atteint au bassin et l'aspirant Gaveau était lui aussi blessé.). Le colonel qui commandait la colonne italienne ne put s'empêcher de
féliciter le lieutenant Carret pour la belle défense de sa garnison .
|
Il n'existe aucune photo ni aucune autre information sur ce fort, alors que Mereksen est au cœur d'un gisement
pétrolifère non négligeable et que beaucoup de techniciens du pétrole passent par là.
Mais aucun touriste..

|