31 kilomètres de large, soit un
diamètre deux fois supérieur à celui du plus gros cratère connu dans le
Sahara. Ce nouvel impact, que les chercheurs ont nommé « Kebira
»
(qui signifie « large » dans la langue arabe) a été localisé dans le sud-ouest de l’Egypte, non loin de la frontière libyenne.
Le cratère compte deux anneaux, une caractéristique
commune à de nombreux impacts. Au fil du temps, il aurait été érodé par l’eau et
le vent, se soustrayant ainsi à l’oeil non entraîné : « Les lits de deux
anciennes rivières traversaient ses portions ouest et est
», a précisé à ce
sujet Eman Ghoneim.
Pourquoi ne pas l’avoir
découvert plus tôt ? El-Baz a son idée sur la question : « Kebira a pu
échapper à nos observations de par sa grande surface, supérieure à celle de 125
terrains de football, ou égale à la superficie de la région urbaine du Caire.
Les recherches de cratères se concentrent habituellement sur des petites
échelles, ou sont effectuées à partir du sol. Les vues de l’espace permettent,
quant à elles, d’observer des régions entières et d’obtenir des images à grande
échelle.
»
Les chercheurs pensent que ce
gigantesque cratère a probablement été formé par l’impact d’un astéroïde de 1,2
kilomètre de large. Cet événement a dû engendrer un choc considérable,
annihilant tout à des centaines de kilomètres à la ronde. A titre de
comparaison, l’astéroïde qui aurait - selon certaines théories - provoqué la
disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années de
cela, aurait laissé à la surface un cratère (le Chicxulub) d’un diamètre compris entre 160 et
240 kilomètres de large.
La date de l’impact n’a pas encore été
établie. Toujours selon les deux chercheurs, l’astéroïde serait à l’origine
d’une étendue riche en fragments silicatés, connue sous le nom de « Desert
glass », s’étendant entre les dunes de Great Sand Sea et le sud-ouest de
l’Egypte.