Fezzan 1999

                          

   

                       


Le Wau

De Serdélès on repart vers Germa. J'aimerais, sur la route du Wau an Namus, passer par un endroit que j'ai visité en 1975, alors que je travaillais à Tripoli, découvert, ou exploré par des chercheurs de la Compagnie des Canaux du Midi, coopérants en développement agricole, qui préparaient les ronds verts qui s'étalent en plein désert de Murzuq au Mattendous.

Il y avait un éléphant de deux mètres de haut aux oreilles déployées et un monument préislamique en V.

Mais je n'ai pas les coordonnées. Seule une vieille carte de Libye, griffonée au crayon.

Je vois ces sites entre Germa et la piste de Murzuq au Mathendous.

Las, ce devait être , dans les contreforts qui surplombent  l'Oued Ajal, du coté de Maknusa.

 

 

On a cherché longtemps, errant d'abord entre les ronds de luzerne de 300 m de diamètre (points noirs surcarte russe), puis, aprés la ligne haute tension qui alimente le tout, vers l'Edeyen de Murzuq.

Carlo a failli s'envoler sur une butte. Le Land 90, à vive allure est parfois surprenant.

Au bivouac, ce soir plus personne ne veut aller au Wau An namus.   Il fait trop chaud. C'est trop loin et la mer est relativement proche.

Bien! Quand on participe à un groupe , il faut accepter la loi du groupe : J'irai plus tard!

Et puis, finalement, il me suffira de regarder les reportages du Dakar 2000!

Donc direction Murzuq et on remonte.

Côte libyenne

Depuis Murzuq, la côte est facile à atteindre: droit au Nord. Cette fois, on prend la route Brak-Qaryat qui accompagne , à gauche ou à droite, l'oléoduc qui, partant d'Oubari, récupère les divers puits en exploitation dans la région.

Dans la montagne, du coté de Gharyan, chez les Berbères du Nord, des marchands ambulants, au bord de la route, vendent des abricots, à moitié sauvages. Un régal.

Puis, trés vite la fureur de la foule automobile libyenne.Des autoroutes, des échangeurs, des convois de camions militaires avec des missiles sur le plateau, des voitures qui roulent dans le bon sens et d'autres dans l'autre sens.   On cherche à rejoindre Garabouli. A 40 kilomètres à l'est de Tarabulus(Tripoli).

En 1975, c'était, perdu dans les dunes au bord de la mer, la "Plage des Français". Il y avait du sable, des rochers. On pêchait le mérou. On pillait les restes des villas romaines . Sans carte détailée, aprés être passés trois fois au même endroit, au milieu des autoroutes en construction, on atterrit devant l'ancienne base américaine de Wheelus, dans Tripoli!. Enfin voilà Garabouli.

Tout devrait être simple maintenant : droit vers la mer. On a cherché pendant prés de deux heures à franchir des dunes envahis de végétation destinée à les fixer, à éviter les habitations, à chercher à sortir des camps de vacances.

Garabouli est devenue une ville. Pire, une aggmomération.

Aprés beaucoup d'errance difficile, on tombe sur une plage: des tentes à perte de vue. Tout Tripoli vient là. En s'écartant un peu on réussit à trouver une anse avec une villa romaine. Et on y dort.

Au milieu de la nuit, des tracteurs à gauche, à droite. Ils remorquent des bateaux en partance pour la pêche. Finalement, en s'écartant un peu de la foule, il y a encore à Garabouli quelques coins  sympathiques.

A partir de là, essayons le Chateau de Tripoli. Merveilleux musée installé dans le vieux fort turc.

Une fois de plus il est fermé!

 

Et pour sortir de là, l'angoisse des embouteillages. Plus d'une heure pour rejoindre la côte au nord qui passe à Giorgim Populi, puis rejoint la route de Tunisie.

 

 

Petit arrêt à Sabratha. Une fois fini le tour des ruines, il est bien tard pour la frontière. On longe la côte vers l'Ouest et on tombe sur une plage publique deux fois plus grande que celle de Garabouli, aménagée avec des paillottes.

Une foule énorme qui s'éclaircit vers 18 heures.   On dort là, dans une paillotte aprés avoir écarté des centaines de phasmes Demain matin la frontière.

A Ras Jdir, tout va vite. Tellement vite que les fonctionnaires essaient de ne pas rendre la caution de la plaque d'immatriculation.

 

Djerba

 

A Zarzis, on essaie la Résidence Sultana, où Mohamed M'Charek reçoit en petit comité dans une vieille maison mauresque.

Le nombre de chambres a bien augmenté, de même que les prix qui, comme ailleurs en Tunisie, frôlent ou dépassent les 1000 francs la nuit.

Il n'y a plus de place mais le patron, toujours trés aimable, nous invite au bord de la piscine. Un régal.

Et puis aprés tout, pourquoi ne pas aller voir ces Suisses qui ont une maison à Djerba.

Elle est simple à trouver: dans le carré rouge ci contre, aprés le potier, sur la droite. Là où il y a trois palmiers.

Un accueil chaleureux dans une maison typique et, pour couronner le tout, l'eclipse de soleil.

 

Les vacances tirent à leur fin.On part avec l'intention de dormir en route.   A  Gabés c'est trop tôt. A El Djem ce n'est pas trés sympathique. On va à Mahdia.

Une merveille. La vieille ville est intelligemment préservée, restaurée.

La meilleure solution, que nous n'avons pas appliquée faute de le savoir, est de louer une chambre dans la vieille ville, au bord de la mer, du cimetière marin, du café marin. Il faut pour cela s'adresser au Syndicat d'Initiative.

Et puis le soir, sur le port , quelques restaurants agréables et de bonne qualité.