Agadem, au Niger, est une
petite Oasis Toubou fréquentée par des
nomades venus du Tchad. Elle est à mi distance
de Bilma, la fin du Ténéré, et
de Nguigmi, au bord du Tchad. Notons aussi que selon
une cartographie mondiale établie par la NASA
en 2007, l’une des deux régions les plus ensoleillées
du monde se situait près du fort d’Agadem : elle
reçoit un ensoleillement moyen de 6,78 kWh d'énergie
par mètre carré.
Par ailleurs, toute la région
est un paléo-lac: le fond du le Tchad, qui,
il y a bien longtemps, venait à Agadem.
Du temps de l'administration
française, un petit poste militaire, dépendant
de Bilma, y fut installé à la fin des
années 1800 car les méharis de la garnison
de Bilma y avaient des pâturages, Mais il semble
que trés rapidement, dès 1907, ce fort
ne fut plus occupé en permanence alors que la
zone, approvisionnée largement en eau douce,
était sans cesse parcourue par des pasteurs
Toubou.
En 1960, la mission Berliet Ténéré-Tchad
qui passait par là dégagea le sable qui
envahissait le fort, déja déguingandé,
et découvrit une mutitude de graffitis tracés
au charbon de bois, laissés là par les
pasteurs Toubou à une date indéterminée
entre 1907 et 1960.
Cette zone, au début du XXème
siècle était extrêmement giboyeuse
et les pasteurs toubou devaient aussi être chasseurs
: en 1925, une harde de plusieurs centaines
d'Addax stationna dans les environs!
Notons
que ces dessins ont été classés
dans la catégorie "Graffiti", mais
on aurait pu aussi les ranger dans "Inscriptions",
ayant été tracées sur des murs
vides, sans souci de transgression, comme l'ont fait
les ancêtres des habitants actuels.