Forts du Sahara du Nord

                          

                       

Hassi Mey Ed Dahraoui

1892
32°07'00.28 N
06°57'12.79 E
Grands Forts d'Arrêt
Position en KML

 Carte Michelin 153

Bordj Hassi Mey Ed Dahraoui  est à 180 km au Sud de Touggourt et El oued.

Il était sensé contrôler des pistes allant vers Ghadamès depuis ces deux villes et les protéger d'attaques venues du Sud

Ce fort, flanqué de quatre tours, vit passer la Mission Méry, peu après son inauguration .

Il tomba dans l'oubli en 1894 à la construction de Fort Lallemand et, aujourd'hui, plus personne n'y passe.

Seul document graphique paru dans L'Illustration en 1893 d'après une photo de Méry

Mission Méry-1892

Gaston Méry était un explorateur spécialiste des voies commerciales du Sahara, engagé par la Société des chemins de fer Biskra-Ouargla.

 Il ira par deux fois en 1892 et 1893, au  pays des Ajjer, qu'il gagne à partir d'El Oued et Aïn Taïba dans le Gassi Touil, accumulant les observations de toutes sortes (géographiques, météorologiques, botaniques, etc.).

Il se retire de l'expédition organisée fin 1893 par le gouvernement général de l'Algérie et fonde des comptoirs commerciaux à Tombouctou où il meurt en 1897.

Il publie ses voyages dans  "Une mission chez les Touareg Ajjer",  dans Revue scientifique, 1893

Certains de ses clichés sont publiés dans son article paru dans L'Illustration ("Au pays des Touareg", par G. Méry, dans L'Illustration, 1893).

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Tiré de l'Exploration du Sahara, lisible en entier sur Gallica.

 Le bordj édifié au puits d’Hassi Mey El Dahraoui est le premier maillon de la chaîne des six grands forts de l'Est construits à partir de 1892.

Il est peu connu de nos jours car fort éloigné de toute piste habituelle. Situé à 140 km au sud d’El Oued, pratiquement sur le même méridien, il se trouve aussi à égale distance de Touggourt.

De cet ouvrage, on ne sait à vrai dire que peu de choses.

En quelques mois seulement, pendant l’hiver 1891-92, le capitaine Ricaud, commandant le district d El Oued, procède à la construction de ce bordj. Une imposante colonne a été constituée pour ce faire.

Le plan en est simple: une enceinte rectangulaire délimitant une cour intérieure, et quatre tours carrées de flanquement. Cette conception, qu’on peut qualifier de rustique, sera reprise l’année suivante quand il s’agira d’édifier un autre bordj à Hassi Beressof, plus loin vers l’est.

Il est achevé déjà lorsque la mission de Gaston Méry y fit halte en mars 1892, ce qui lui vaudra d’avoir l’honneur d’être présenté aux lecteurs de l’Illustration :

“Le bordj d’Hassi Mey dont M.Méry nous rapporte la vue exacte, montre le point extrême de notre occupation militaire dans l’extrême sud de la province de Constantine. Comme Hassi Inifel, récemment construit au sud d’El Goléa, dans la province d’Alger, il représente le type du blockhaus militaire de nos possessions sahariennes.”

En fait de blockhaus, le bordj d’Hassi Mey serait plutôt le type même du caravansérail: il a été conçu plus pour protéger les nomades d’un éventuel rezzou que pour y abriter à demeure une forte garnison. En fin de compte il ne sera véritablement occupé que par intermittence (en dehors de son gardien permanent) lors des rares passages des compagnies sahariennes.

Du reste, son activité sera d’autant plus courte qu’allait être construit bientôt Fort-Lallemand à une centaine de kilomètres plus au sud, et mieux placé du point de vue stratégique. A l’origine, les bastions de flanquement ne s’élevaient pas plus haut que le mur d’enceinte. A une date indéterminée, un parapet fut bâti sur chacun d’eux pour faciliter la surveillance alentour.