Fort Miribel est à 140 km au Sud d'El Goléa, sur la piste d'In Salah, en plein Tadémaït et donc à l'Est de la route goudronnée N1
Il est implanté juste au bord de l'Oued Chebaba, et son nom actuel est Hassi Chebaba..
Ce fort, traditionnel avec deux redoutes en diagonale, a un puits au centre de la cour.


Construit en 1894, Fort Miribel a été abandonné en tant qu'ouvrage militaire en 1903.
Depuis cette date, il a été utilisé épisodiquement comme halte automobile. jusque dans les années 1930
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Annales de Géographie 1897

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Miribel
en 1903

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Miribel
vers 1910
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Carte postale de Geiser au début du XX
ème Siècle 
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Miribel en Noir et Blanc en 1949

Tiré
du blog d'Edgar Benedic sur le séjour de son
père dans lles années 50. A aller
voir
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Miribel en Noir et Blanc- 1961 - et en Couleurs

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Photos de Marcel Couchot, Sous Lieutenant dans le Hoggar en 1962
dans un forum des Amis du Pic Laperrine
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Monastère Fort Miribel

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Photo de Sofilou.ch 
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L' image ne montre pas le fort Miribel
lui même, et pourtant, c'est la plus forte de toutes les images de forts.
Car Fort Miribel, en réalité,
c'est un monastère.
C'est aussi, le bout du monde, le désert des tartares au sein d'une infinité de cailloux.
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La
Colonne Collot
Sur certaines photos, dont une grande photo dans les "Ttraces de l'Homme" et dans la photo ci dessous, pas très loin de ce palmier ,
peut être centenaire, et du puits extérieur, il y a une colonne, pas très haute, nue.
C'est la colonne qui commémore le massacre du Lieutenant Collot en Octobre 1896,
seul événement important dans la vie de
Fort Miribel
Supplément
illustré du
Petit Journal
du 26 Novembre
1896 montrant
la mort du Lieutenant
et la découverte
de son corps
Le Massacre du Lieutenant Collot
Alger, 15 novembre 1896
Voici des détails complémentaires sur le massacre du lieutenant
Collot et des soldats qui l'accompagnaient
Le 31 octobre, le lieutenant Collot et quatre spahis en opérations
topographiques, à 38 kilomètres nord du fort Miribel, venaient de terminer leur sieste et allaient reprendre leurs opératisons. La route, à
l'endroit où ils se trouvaient, est très étroite et tracée dans une épaisse couche
de sable. A droite et à gauche s'élèvent des dunes coniques,
hautes de 5 à 15 mètres, qui moutonnent et s'étendent à perte de vue. Elles
sont coupées par de minces défilés et recouvertes sur les
flancs et par place de touffes d'alfa et de broussailles desséchees. Le champ de vision estdes plus restreints.
C'est là que, vers trois heures de l'après-midi, sans qu'aucun bruit
suspect ait fait naître dans la petite troupe la plus légère appréhension, surgissent subitement autour d'elle une vingtaine de Chambaas
dissidents.
Brandissant leurs fusils et poussant des cris féroces, les bandits se
précipitent sur le lieutenant Collot, et avant que le malheureux eût pu se rendre compte de l'agression, il tombait, le ventre traversé par une
balle qui ressortait derrière la colonne vertébrale. En même temps, trois spahis
s'abattaient mortellement atteints. Le quatrième, blessé légèrement, sautait sur son méhari et parvenait à se sauver dans la
direction d'El-Goléa, échappant, grâce à la conformation du terrain, à deux ou trois décharges dirigées sur
tui.
Le capitaine-commandant la place d'El-Goléa télégraphia
aussitôt à Ghardaia, au colonel Didier, et donnait des ordres pour que le cadavre du lieutenant fût ramené sans retard.
Un détachement envoyé sur les lieux enterra dans le sable et sur
place les corps des trois spahis et revint avec le corps du lieutenant Collot, dont les obsèques eurent lieu en présence de toute la
garnison.
Le colonel Didier est parti de son côté, de Ghardaia avec cinquante
goumiers et quarante tirailleurs, afin derattraper les bandits. En même temps le lieutenant Gombard était chargé, avec un goum important, de
battre le désert dans une zone déterminée.
Jusqu'à présent on est sans nouvelles de ces deux colonnes parties
depuis sept jours.
Tiré de l'édition du Petit Journal du 8 Novembre 1896 dans

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Mon premier voyage saharien
A Pâques 1963, en Simca Aronde Monaco, ce fût mon premier voyage saharien.
On devait aller à Tam, mais, d'El Goléa à In Salah, il y a 400 km d'un terrible plateau, le Tadémaït.
Alors, on a fait demi tour aprés 60 km de piste et on a fini en Kabylie!
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La piste, essentiellement composée de Tôle ondulée, faisait plusieurs kilomètres de large, mais, comme cette tôle avait une grande
amplitude, nécessitant une conduite rapide, chacun essayait sa propre trace .
Et c'était un infini de cailloux, de
sable et de tôle!
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D'autant que les trains de pneus, sensés combler les vagues de la tôle, n'y
passaient absolument jamais

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Il y a 40 ans, aller à Fort Miribel était un exploit , raté en 1963, mais réussi plusieurs fois aprés cette date.
Aujourd'hui, avec la route goudronnée qui joint El Goléa à In Salah, plus personne ne va à Fort Miribel!
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Alger - Niamey en 1960
IIl y a
cinquante ans , 8 étudiants de la section Topographie de l'ancienne ENIS, actuellement notre INSA, traversaient en voitures le Sahara en plein mois de Juillet,
pendant une période très troublée, sans assistance technique, ni expérience , pour aller accomplir un stage professionnel au Niger : conduire 4
Land Rover d'Alger à Niamey.
Les Land rover, c'était des MK1 de 80 pouces d'empattement. Presqu'inconduisibles.
Je sais, j'en ai conduit!
Empattement trop court. Direction floue
et trop démultipliée. Ressorts trop durs!

Lire la chronique d'une famille lorraine : les ROSART de
LEZEY
D'Alger à Niamey


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On mange sur le pouce à FORT MIRIBEL où nous ne sommes pas très bien accueillis par le bataillon disciplinaire
qui le tient. Une heure d’attente à l’extérieur en plein soleil. Ils vérifient nos identités par liaison radio avec les
supérieurs avant de nous ouvrir les portes du fort militaire. En attendant, on se glisse sous les voitures, on y est à l’ombre et tant que le
moteur est chaud, il se crée un courant d’air qui rend la température plus supportable. On nous expliquera que la veille le fort avait fait
l’objet d’une attaque de membres du FLN qui étaient repartis en emportant des armes. On fait le plein d’eau et on repart vers 17h30. 2
km plus loin, BANNWARTH a une nouvelle crevaison. Les pompent ne fonctionnent pas bien. Dans la soirée on pique-nique au clair de lune. Il fait bon. On
fait les pleins d’essence à partir du fût et on repart aux phares. Il reste 210 km. Maintenant les pompent fonctionnent. Pour un contrôle,
arrêt d’une heure. On constate 2 amortisseurs cassés et un en mauvais état. On repart. À 120 km LAFLEUR a un court-circuit
général. On essaye de réparer, puis on décide de camper. Il est 3h30 du matin le jeudi. La piste, à cet endroit, a plus de 100
mètres de large. Pour notre sécurité SZLOBODA nous demande de nous écarter de 200 mètres environ. Ce qu’on a fait. Bien nous en
a pris car dans la nuit, un vacarme nous réveille. 6 camions Berliet avec des roues énormes déboulent sur la piste à fond la caisse et tous
phares allumés. Ils roulent de front pour ne pas respirer la poussière que soulèvent les véhicules. De vrais rouleaux compresseurs. On peut
imaginer ce qui peut arriver aux ignorants qui camperaient en bordure de piste, d’autant plus que cette bordure est très imprécise et
manifestement fluctuante. Å part cet épisode, on a très bien dormi.
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Sur la route de la Rhodésie du Sud en 1953

Arrêt à Fort Miribel
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Descente du Tadémaït à proximité d'El Goléa
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Exportation de Pigeot par Fort Miribel
A 110km au Sud d'El Goléa, sur la N1, quittez le goudron à ce panneau, vers l'Est, s'il existe encore.
Arriver à Miribel en 1900
Si vous
voyez cette borne,
arrêtez vous,
car Fort Miribel,
c'est là!
Issu de Labruguière, au pied de la Montagne Noire, dans le Tarn, Mathieu Escande, au début du
XXème Siècle, faisant son service militaire à El Goléa, dans le sud saharien, photographiait abondamment la région où il se
trouvait : Il suivait les péripéties de la mission Flamant , 1899 - 1901,mission d'études géologiques, prétexte à la
percée de la France dans le sud-saharien qui conduisit notamment à la conquête d'In Salah, le 29 Décembre 1899, par le Capitaine
Pein
Cette borne, en plein Tademait, rappelle aux rares passants qu'Alger est à 1000km de là
Photo issue du site Le Chateau d'Escoussens. Allez le visiter en cliquant sur l'image

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