Z .7513 T.2252Z.7610

 

 

 

                       

 


Z.7513 T.2252 Z.7610

Le site de Fliegel Jezerniczky Expeditions est trés riche en informations et en photos sur le Sahara Libyen et le Tassili.  

Il est le seul lien avec cette histoire dont presque toutes les informations de ce chapitre  sont issues

Le 30 Avril 1942, un détachement du 15éme Escadron de la SAAF (South African Air Force) arrive à Kufra, récemment conquis par Leclerc et le LRDG (Long Range Désert Group).

Le 4 Mai 1942,  troisBlenheim Bristol MK IV, bombardier triplace et bimoteur,  décollent à 6 heures du matin pour un vol d'entrainement de 1h45, sous le commandement du major De Wet

 Ils n'arriveront jamais à destination.

Le 5 Mai, à 6h50 du matin un premier groupe de recherche quitte Kufra.

Le 6 et le 7 ils sont freinés par une tempête de sable.

Le 8 les recherches reprennent , soutenues par l'arrivée d'unWELLINGTON VICTOR du 162éme Escadron, sous les ordres du commandant Warren


Et le 9, à 12h45, ils retouvent un premier avion. Sans survivant.

Et le 12 Mai 1942, ils trouvent les deux autres avec un survivant, Noel St Malo Juul, armurier, qui écrit:

Nous avons décollé en formation à 6 h du matin et, après un vol triangulaire sommes retournés à Kufra à 8h30. Nous avons redécollé immédiatement, mais je ne sais dans quelle direction.

Prés une demi heure environ, le moteur  du T.2252 commença à tousser et, comme c'était le moteur de tribord (?) nous avons  tous aterri .Les pilotes et observateurs ont essayé de faire le point sur leurs cartes. A 11h environ, un avion a décollé et volé Sud Ouest pour s'assurer de leur position au dessus des collines avoisinantes. Prés une heure et demi de vol, l'avion revint sans avoir pu trouver Kufra.

Durant ce temps nous n'avons cessé d'appeler par radio, sans réponse.

A 15h, le 4 Mi, le second lieutenant, Wessels, reprit l'air vers le sud et revint au bout d'une demi-heure sans trouver Kufra dans cette direction.

Nous avons passé la nuit tous ensemble.

Le matin du 5 Mai, nus avons siphonné tout le carburant du T.2252 pour le mettre dans le Z.7513. A 11h15, Wessels a décollé vers le Nord. Il est revenu au bout de 30 minutes sans rien de neuf et nous avons décidé de ne pus voler ce jour là.

Le matin du 6 Mai, le Lieutenant Pienaar décolla sur le Z.7513 et vola vers l'Ouest, seule direction inexplorée. Il ne revint pas.

Nous avons encore essayé la radio. Sans succès.

Nous avions toujours eu la certitude qu'une équipe de secours nous trouverait. Le Major de Wet n'était pas certain de notre position car, pour réussir l'atterrissage forcé il avait volé en rond...
Le 4 Mai, nous n'avions pas rationné l'eau, et , le lendemain, après avoir consommé presque 20 gallons  (100 litres) nous avons commencé à rationner.

Le matin du 6 Mai, nous avons eu notre dernière gorgée.

L'après midi, nous avons brisé les compas pour en extraire l'alcool.
Le matin du 6 une tempête de sable se leva et pour nous rafraîchir, nous avons utilisé, comme d'habitude,  les extincteurs. Cela nous rafraîchit temporairement mais bientôt nus fumes couverts d'ampoules qui se transformèrent en plaies.

Le premier membre d'équipage est mort le 7 Mai. Certains sugérrèrent au Major De Wet de nous abattre , puisqu'il n'y avait plus d'espoir, mais nous l'avons convaincu de n'en rien faire.

Un membre de l'équipage qui avait bu trop d'alcool  et souffrait énormément de l'estomac s'est suicidé.

La morphine fut utilisée pour apaiser les souffrances dues aux extincteurs, et même la gentiane, avec peu de succès.

A intervalles réguliers, chaque nuit, nous avons  tiré des munitions légères et des balles  traçantes.

Nous n'avons pas étendu de bandes de tissu sur le sol, excepté pour dormir, mais avons étalé un parachute  sur une colline proche.

Nous n'avons jamais aperçu personne ni au sol ni en l'air et n'avons jamais allumé un feu
Quand, enfin, j'ai aperçu le Wellington (Vickers Wellington du
162 Squadron qui les a retrouvés), j'étais le seul survivant et, quoique trop faible pour aller tirer au canon, j'ai eu la force de tendre au sol des bandes de tissu.

L'avion atterrit et je repartis vers KUFRA.

 

Une Cour d'Investigation de la RAF, tenue en Juin 1942 à Koufra conclut:

Causes de l'atterrissage forcé

Absence d'expérience du désert

Faute de l'observateur incapable d'une navigation précise

Incapacité des radios à établir une liaison

Raisons de l'échec de la rapidité des  recherches

Equipe de recherche au sol: Absence d'informatins sur la position de l'atterrissage et difficultés de déplacement dues au terrain et à la tempête de sable

Equipe de recherche en l'air : Retards sur la transmission de l'information au groupe aérien, incapable de voler les 6 et 7 Mai à cause de la tempête de sable

Equipages  en perdition: absence de signaux visuels , balisage et feux.

Raisons de la mort des équipages

D'abord, incapacité d'apprécier la difficulté de leur situation

Incapacité de rationner immédiatement leur consommation d'eau

Usage absurde de l'alool des compas et du contenu des extincteurs

 

Au matin du 11 Mai 1942, une photo prise par l'équipage d'un des Wellington de recherche

      

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