L'Aérosable

                          

                       

De La Fargue

C'est un des pilotes de l'escadrille de Biskra.

Il est "copain" avec un dénommé Dewoitine (Pilote à Latécoère et constructeur d'avions en 1920).

Un Farman a cassé! . Ils en font une voiture :

 

Il l'appelle l'Aérosable!

Mais il est trop léger, et,  Il fabrique alors un second prototype

Aérosable 2ème Prototype

Biskra-Ouargla Décembre 1912

Lancée le 24 décembre 1912, cette épopée laissera à de La Fargue le souvenir d’un Noel hors du commun:
« Partis de Biskra avec le caporal Dewoitine comme mécanicien, nous mîmes cinq heures pour atteindre Touggourt, soit 50 km de moyenne horaire, malgré une piste aux ornières effrayantes creusées quotidiennement par les roues de la diligence des frères Deviq. L’arrivée à Touggourt fut encore plus sensationnelle qu’en avion car, en m’engageant dans la grande rue principale, c’est dans un torrent de poussière que j’avançais, plaquant au mur dans le souffle de mon hélice les passants, faisant voler burnous, guenours et chèches. Ce fut une belle panique... ».
Nos deux aventuriers quittent rapidement Touggourt pour Ouargla mais 120 km restent encore à parcourir lorsque la “Sauterelle” présente ses premiers signes de fatigue : le sable ayant rongé le bord d’attaque de l’hélice, le curieux engin ne développe plus que la moitié de sa puissance! De La Fargue ordonne à Dewoitine de se diriger vers le Square-Bresson, à 50 km seulement: « La nuit saharienne arrive maintenant très vite quand j’aperçois au ras du sol la tête sombre des palmiers du Square-B resson. Ils sont enterrés dans une petite cuvette sablonneuse et, à l’abri du vent, ont poussé pour la plus grande joie du voyageur suivant cette piste ingrate et monotone allant de Touggourt à Ouargla ».

Au lendemain d’un réveillon plus qu’insolite, ils font une entrée remarquée à Ouargla où « d’anciens esclaves soudanais manifestent bruyamment leur joie : you-you, tam-tam, coups de feu... rien n’y manque. Mon camarade Pommier, après les premières effusions, me dit “comment vas-tu rentrer dans la ville ? la porte est trop étroite... Bah, on va abattre un pan de mur du rempart”. Chose dite, chose faite et des dizaines d’Ouarglis, riant et chantant, commencent à démolir les murs en pisé pour nous ouvrir un passage de cinq mètres de large, dont les décombres nous font un plan incliné sur lesquels, au milieu des cris de la foule, sou f- fiée par l’hélice et arrosée de sable, je m’engage pour venir atterrir sur la place Flatters, devant la popote des officiers sahariens ».