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Nous avions devant
nous différents aspects de la piste. Tout d'abord nous avons du sortir du massif
montagneux de l'Ouarkziz aux canyons difficiles et aux pistes dangereuses..,
puis après quelques kilomètres de faux plats descendants et un sol parsemé
de grosses pierres, sorte de mini-reg, nous avons affronté la difficulté
la plus impressionnante à savoir "" l'escalade"" du djebel
Merkala... Un dénivelé impressionnant de plusieurs centaines de mètres dont
l'angle de la falaise devait approcher les 70 °. Le tracé du chemin, sûrement
très ancien et du aux chameliers et à leur caravane, était très étroit
et le ravin a été le plus impressionnant qu'il m'ait été donné de voir..,
jusqu'à ce jour.
Au volant, si nous regardions
vers le vide c'était assurément le vertige, qui, une fois installé, ne nous
quittait plus. Je me souviens que je fixais la paroi verticale en levant toujours
mon regard vers le haut du djebel... Cette fois là, je gravissais le djebel
Merkala de jour. Jusqu'à présent je ne l'avais pratiqué que de nuit et il ne
m'avait pas autant impressionné et pour cause..., je ne voyais rien avec mes
blackouts.
Le djebel Merkala franchi,
s'ouvrait devant nous, et à perte de vue, l'hamada....
Philippe
Coiffier - Mai 1962
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